CANTIQUE
LES PAROLES

RÊVE

Quand tu te réveilles
Que tu réalises
Ce n’est pas un rêve

Nuits sans sommeil
Tu n’as plus de prises
Ce n’est pas un rêve

Ouvre-les encore
Fuis celui qui dort

Quand sur chaque chaîne
On parle du déclin

Ce n’est pas un rêve

Haine inhumaine
Futur incertain
Ce n’est pas un rêve

Ouvre-les encore
Fuis celui qui dort

CANTIQUE II

Là-haut sur la colline
Des nuages irradiés
Depuis la pluie n’a pas cessé

Là-haut sur la colline
Des bateaux échoués
Depuis la mer s’en est allée

Des prêtres à demi-nus
Répètent des mots usés
Depuis les Hommes ont oublié

Des restes de mémoire
Aux vents éparpillés
Défient le temps l’obscurité

Au loin dans les ruines
Une voix s’est levée
Depuis les chants n’ont pas cessé

La fin d’un monde
La fin d’un monde
La fin d’un monde
La fin d’un monde
La fin d’un monde
La fin d’un monde

EAUX TROUBLES

J’aimais ton cou
J’aimais ta bouche
J’aimais tes cheveux attachés dans la nuque
J’aimais chaque pièce où tu passais
Chaque miroir qui te reflétait
Chaque lumière qui te révélait
J’aimais tout de toi
Je t’aimais même quand tu ne te plaisais pas
Pourquoi un jour n’aimons-nous plus
ce qui pourtant n’a pas changé ?

J’aimais les photos que tu faisais
J’aimais les films qu’on a vus ensemble
Même s’ils étaient mauvais
J’aimais la couleur de tes pommettes
Ta santé
J’aimais le flot de tes pensées
Que je savais par cœur à force de deviner
Pourquoi un jour n’aimons-nous plus
ce qui pourtant n’a pas changé ?

J’aimais ton corps
J’aimais ta bouche
J’aimais tes mains
J’aimais te reconnaître de loin dans la rue
Et même si en fait ce n’était pas toi
Mon amour
J’aimais t’y voir
J’aimais te voir partout
N’importe où
Quelque part
Pourquoi un jour n’aimons-nous plus
ce qui pourtant n’a pas changé ?

J’aimais la ligne de tes lèvres
Tes lèvres
Tes cheveux
J’aimais ce grand lit
Dans lequel tu te couchais tous les soirs
J’aimais ce grand lit
Dans lequel on faisait l’amour parfois
Maintenant c’est rare
J’aimais tout de toi
J’aimais ton cou
Ton souffle
J’aimais l’écart de tes sourcils
J’aimais quand tu riais pour un rien
Pour des choses imbéciles
J’aimais quand tu te dorais au soleil
J’avais envie de toi
J’aimais chaque nuit ensemble
Chaque regard
Chaque objet que tu me tendais
Tes compliments étaient les seuls
que j’entendais
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la tiédeur de ton souffle
Ton nez
J’aimais ton cou
Ta bouche
Tes mains
J’aimais tes seins
Ce que tu faisais le matin
L’inquiétude dans tes yeux
Ton teint
Tes cheveux

J’aimais chaque pièce où tu passais
Chaque miroir qui te reflétait
Chaque lumière qui te révélait
J’aimais ta belle voix cendreuse
J’aimais l’écart de tes sourcils
J’aimais quand tu riais pour un rien
Pour des choses imbéciles
J’aimais quand tu te dorais au soleil
J’avais envie de toi
J’aimais chaque nuit ensemble
Chaque regard
Chaque objet que tu me tendais
Tes compliments étaient les seuls
que j’entendais
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais te reconnaître de loin dans la rue
Et même si en fait ce n’était pas toi
Mon amour
J’aimais t’y voir
J’aimais te voir partout
N’importe où
Quelque part

J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder
J’aimais la façon que tu avais de me regarder

IDIOT (DUMB)

Je suis pas comme eux
Mais je peux faire semblant
L’avenir est sombre
Mais je m’abuse
Le monde meurt
Mais je m’amuse
Ou je suis idiot

Ou je suis juste heureux

Trop de crises à suivre
Je fais du ballon
Aide-moi à vivre
Sans horizon
On fly encore
Toi, moi, le sang
Voilà je suis mort

Et on redescend

Rêve encore
Rendors-toi
Pilule bleue
T’as le choix
Tout s’éclaire
Je me vois
Dans l’enfer
Réveille-moi

Je suis pas comme eux
Mais je peux faire semblant
L’avenir est sombre
Mais je m’abuse
Le monde meurt
Mais je m’amuse
Ou je suis idiot

Ou je suis juste heureux

Je crois que je suis idiot
Je crois que je suis idiot
Je crois que je suis idiot
Je crois que je suis idiot

 

Original title: Dumb
Music and Lyrics: Kurt Donald Cobain
© BMG Rights Management (France) S.A.R.L. d/b/a BMG Silver Songs / BMG Rights Management (UK) Ltd (Primary Wave) / The End Of Music
Used by permission. All rights reserved.

CANTIQUE I

Tous les veilleurs se sont éteints
Les éclaireurs ne voient plus rien
À rien n’y faire ou pas assez
La fin du monde est dépassée

Le temps s’enfuit
Le temps de nous s’ennuie

Sapiens à court d’alternatives
Rêve d’ailleurs, de Terres promises
De Métaverses, de fausses rives
Et peu à peu déréalise

Le temps s’enfuit
Le temps de nous s’ennuie

L’Homme nouveau est déjà là
Et l’ancien fait ses derniers pas
Toutes nos traces, toutes nos voix
Déjà s’effacent ou bien c’est moi

Le temps s’enfuit
Le temps droit devant lui

Le temps s’enfuit
Le temps qu’il nous oublie